lundi 17 août 2015

Refus de dépôts de plaintes au commissariat de Vénissieux

De manière récurrente des Vénissians m'informent du refus du Commissariat de la Police Nationale de Vénissieux d'enregistrer des dépôts de plaintes... On peut s'interroger sur ce qui motive ces refus. Est-ce une volonté de faire baisser les chiffres de la délinquance ? Tout peut laisser à le penser...
Encore une fois, je suis saisi par une habitante de Vénissieux d'un fait troublant. Alors que son chien a été gravement et violemment attaqué le 6 aout dernier, rue Jules Ferry, par un autre chien qui serait de catégorie réglementé, le commissariat de Vénissieux a refusé à plusieurs reprises de recueillir son dépôt de plainte. La police municipale et même un membre de la police nationale lui auraient pourtant confirmé qu'un dépôt de plainte était totalement justifié (le chien ayant eu de nombreuse plaies graves, constatées et soignées par un vétérinaire, et que par ailleurs le maître du chien agressif est a priori clairement identifié). 
Résultat, la ville de Vénissieux enregistrera une plainte en moins (Mme le Maire pourra encore se vanter de la baisse de la délinquance) et ce chien, visiblement dangereux, pourra continuer à sévir... Sa prochaine victime sera peut-être un enfant... Cette habitante est révoltée et écœurée à juste titre. L’État de non-droit s'installe toujours un peu plus à Vénissieux avec toutes ses conséquences à court et moyen terme : dans une société quand il n'y a plus de droit, il ne reste que la violence.
Il est plus que temps de clarifier cette situation. Mme Picard peut nous expliquer, comme elle le fait dans le Progrès du 10 aout dernier, que "[l']on paye trente ans d’un laisser-aller, trente ans d’échec des politiques nationales qui révèlent aujourd’hui le délitement de la société", mais il faudrait également qu'elle balaye d'abord devant sa porte[1] ? Ces "trente ans de laisser-aller, trente ans d'échec" sont aussi ceux de la municipalité de Vénissieux. Mme Picard doit assumer ses choix politiques et ceux de ses prédécesseurs dont elle assure la continuité.
[1] au propre comme au figuré, le commissariat étant quelques étages en dessous de son bureau !

La propriétaire du chien attaqué à déposé une pétition sur internet, n'hésitez pas à aller la lire et à la signer si vous souhaitez lui apporter votre soutien : Signer la PÉTITION (http://www.mesopinions.com/petition/animaux/faire-respecter-lois-chiens-errants-dangereux/15506)

2 commentaires:

Dureau Pascal a dit…

Bonjour,
comme vous je déplore cette situation mais pour une fois Me Picard n'y peut rien.
Il faut s'en prendre à Mr SARKOZY lorsque mininistre de l'interieur il a modifié la notation et la rémunération des policiers en valorisant les commissariats recevant moins de plaintes et ayant plus d'affiares résolues.
Il s'agit d'un effet secondaire, un de plus d'une vision ministerielle détachée des réalités.
Cordialement
Pascal Dureau

Webmestre a dit…

Ayant "déconnecté" (au propre comme au figuré) pour quelques jours en famille, je n'ai pu publier ce commentaire d'internaute qu'aujourd'hui (pas de réseau internet avant).
C'est désormais chose faite et je ne peux m’empêcher, même tardivement, d'y répondre.
Ce commentaire venant de l'opposition PS est navrant car il s'inscrit dans la logique même des méthodes de fuite de la majorité municipale : "quand le sujet est local, vite botter en touche au plan national !". Faut-il rappeler que M. Sarkozy n'est plus au pouvoir depuis quelques années et que M. Hollande, qui a pris soin de détricoter bon nombre de choses mises en place par son prédécesseur, aurait eu tout loisir de le faire pour ce dossier ? Mais encore une fois, le sujet n'est pas là. M. Dureau nous affirme que le Maire ne peut rien pour contrer ces problèmes. J'invite tous les Vénissians à en prendre bonne note pour les prochaines élections. Pour ma part, je sais que quand un maire s’investit personnellement pour lutter contre le laisser-aller et l'installation de l'Etat de non-droit dans sa commune, les résultats indiscutables sont à la clef. Il ne manque pas d'exemples. C'est une question de volonté et d'implication de la part du maire. Notre programme était clair à ce sujet.
Christophe GIRARD