mercredi 7 février 2018

Familles éprouvées - Intervention Conseil Municipal 5 février 2018

Mais puisque ce rapport s'intéresse aux secteurs scolaires et sociaux, et notamment aux écoles maternelles et à l'accueil du jeune enfant, notre Groupe souhaiterait vous interpeler publiquement sur de graves dysfonctionnements de la municipalité concernant des familles ayant un enfant porteur de handicap. Le moins que l'on puisse dire est que vous ne leur facilitiez pas la tâche, ce qui serait pourtant le moindre des humanismes tant ces parents courageux sont confrontez à des difficultés sans nombre. Au lieu de cela vous les baladez. Derniers en date, la famille Grisard et leur fille Sofia souffrant d'un retard globale.
Selon les propres mots de ces parents, ils se "heurtent à un mur" de votre part pour son intégration en crèche. Malgré l'avis d'expert du Centre d'Action Médico-Sociale Précoce jugeant nécessaire une sociabilisassions progressive en crèche et le fait que la loi permet d'accueillir les enfants différents en crèche jusqu'a 6 ans, vous vous obstinez à ne pas en faciliter la mise en œuvre, ce serait pourtant, à mon sens de ce que doit être un élu, votre rôle primordiale. Au lieu de cela, cette famille est confrontez à une complexité digne de la "maison qui rend fou" dans les 12 travaux Astérix.
Afin que les Vénissians puissent réaliser la réalité du parcours du combattant imposé à cette famille depuis septembre dernier, je reprends ici un extrait de leur courrier adressé à l'ensemble des élus :
Appel à la crèche Berlingot qui nous réoriente vers l'ARPE de Vénissieux, pour les demandes d'accueil occasionnel (ARPE veut dire Accueil Relais Petite Enfance),
Appel à l'ARPE qui nous indique qu'il incombe à la PMI de Vénissieux (Protection Maternelle Infantile) de formuler la demande d'accueil occasionnel pour un enfant en situation de handicap,
Appel à la PMI qui ignore ce nouveau dispositif,
Appel à la crèche Berlingot qui réoriente vers l'ARPE qui indique a nouveau que la demande doit être formulée par la PMI et accompagnée par une attestation du médecin du Centre d'Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP),
La PMI effectue la demande auprès de l'ARPE  et une commission doit statuer sur le cas de notre fille le 6 novembre 2017. A l'issue de la commission, le CAMSP doit être informé par téléphone de la réponse de la commission qui, selon l'ARPE, a de grande chance d'être négative,
Sans réponse de l'ARPE, le 11 novembre, le CAMSP rappelle l'ARPE qui refuse de donner une réponse par téléphone et informe que la famille recevra une réponse par courrier,
Sans réponse une semaine plus tard. le CAMSP rappelle l'ARPE qui se désole que la famille n'ait pas été informée de la réponse négative de la commission,
Au 4 décembre 2018, la famille n'avait aucun courrier les informant de la décision de la commission, et cela malgré les multiples réclamations auprès de l'ARPE et de la mairie que ce soit de la part de la famille ou de celle du CAMSP.
Le 21 novembre 2017 la famille formule une demande de rendez-vous auprès de Mme Gicquel (Adjointe à la petite enfance et santé public) auprès du secrétariat des élus. Pas de réponse…
Un mois plus tard, le 15 décembre 2017 la famille renouvelle sa demande de rendez-vous auprès de Mme Gicquel…
Le 18 décembre Mme Gicquel ne daigne les recevoir et les contacte par téléphone pour leur signifier en guise de non-recevoir que Sofia à 3 ans et qu'elle doit aller à l'école, que la crèche n'est pas équipée. Visiblement, Mme Gicquel méconnait le dossier car Sofia n'as pas besoin d'équipement. La famille en conclue à juste titre : "Personne a notre écoute encore une fois !"
Depuis, rien de nouveau…
C'est visiblement en désespoir de cause qu'ils ont rédigé à visage découvert ce courrier à l'attention de tous les élus de Vénissieux et déclarent : "Nous ne savons plus vers qui nous tourner !". C'est un véritable appel au secours.
Avec les élus de mon  Groupe, j'ai rencontré cette famille et je peux témoigner que ces parents sont à bout, qu'ils vivent très mal cette situation inextricable et inexplicable. En plus de leur détresse de parents ne trouvant pas de solution pour leur enfant, ils sont profondément bouleversés et blessés par ce qu'ils nomment du "mépris".
Ils espèrent seulement que tout cela finisse et qu'une solution soit trouvée pour leur enfant…
Ce n'est pas l'homme politique qui vous enjoint de faire avancer ce dossier, mais le père de 4 enfants. Est-ce entendable pour vous ou bien allez-vous en faire un blocage politique, voire des représailles politiciennes contre cette famille désespérée ?
Oubliez les camps politiques ! Cette intervention de ce soir est pour que les choses changent rapidement pour tous ces parents en situation de détresse. Si tel est le cas, je n'hésiterai pas à reconnaître publiquement votre action positive en ce sens et sans polémiquer.

Aucun commentaire: