mercredi 23 mai 2018

Politique-banlieues : nécessité d'un vrai changement de logiciel



COMMUNIQUE DE PRESSE
Entre le rapport Borloo qui remet un jeton dangereux dans le Jukebox idéologique de la victimisation des banlieues, de la stigmatisante et illusoire discrimination positive, etc. et le Président Macron hors-sol qui tourne autour du pot avec des mesurettes et de la poudre aux yeux, les difficultés des villes des périphéries ne sont pas prêtes de s'améliorer.

Le premier problème des villes telles que Vénissieux, ce n'est pas la qualité des bâtiments, mais la dynamique sociale. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut plus investir dans un ANRU (à ce sujet, comme beaucoup, je milite pour le retour rapide à un ANRU souple et simple dans sa mise en œuvre), qu'il ne faut pas enfin travailler sérieusement au retour de la sécurité, mais que fondamentalement il faut reconstruire l'humain.

Depuis 40 ans on injecte à juste titre de l'argent pour la rénovation urbaine, mais cet investissement ne se traduit pas par des changements durables. Nous constatons tous que les bâtiments rénovés ne restent pas longtemps des habitats dignes. Les beaux miroirs des halls restaurés sont vite brisés, les murs repeints sont rapidement détériorés et tagués... Parce que le premier problème n'a pas été traité : celui de la dynamique sociale. En tant que professionnel de l'insertion des jeunes, je peux témoigner que le premier problème de l'insertion est de loin celui du savoir-être. Cela veut dire que la solution est l'éducation dont la place centrale est la famille, mais également le tissu associatif qui doit être valorisé et soutenu dans une dynamique constructive et respectueuse des valeurs.

Alors, requestionner la politique de la ville, oui, mais il est plus que temps de requestionner surtout les hommes et les femmes politiques qui tiennent ces villes depuis si longtemps (dont Vénissieux est une triste illustration). La gauche a toujours sapé les repères sociétaux, en premier ceux de la famille et de l'éducation, mais aussi ceux de notre culture, faisant le lit du communautarisme. Leur laxisme et leur assistanat ont détruit la dignité des personnes. Leur instrumentalisation idéologique de la misère a stérilisé la générosité. Leur enrôlement dans la victimisation a détruit la responsabilité et l'honneur. C'est ce qui m'avait fait dire dans une conférence il y a déjà près de 10 ans : "au fond, le problème des banlieues, c'est la gauche".

Donc non seulement il faut une vraie politique de la ville, mais il faut surtout un vrai changement de logiciel politique de ces municipalités. Il faut en finir avec les systèmes gavés d'idéologies destructrices et revenir au bon sens, à une politique qui soit animée par la volonté de servir et développer le bien commun. Les villes sorties du monopole de la gauche sont une très bonne illustration de cet investissement sur l'humain (Montfermeil, Courcouronnes, plus récemment Rillieux-la-Pape et tant d'autres…).

Voilà ma conviction, voilà le moteur profond de ma constante et totale détermination, voilà le sens de mon combat pour libérer, dès 2020, les énergies à Vénissieux.

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