vendredi 9 février 2018

COMMUNIQUE DE PRESSE - Vénissieux : Populaire ne doit pas rimer avec "insécuritaire"


COMMUNIQUE DE PRESSE 
Mercredi 8 février 2018 
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Je me félicite que l’État ait retenu les Minguettes parmi les quartiers tests pour le nouveau dispositif de Police de Sécurité du Quotidien. 

Visiblement, contrairement au discours de minimisation de Mme Picard, il y a eu une prise de conscience en haut lieu de la situation catastrophique de l'insécurité à Vénissieux et notamment des Minguettes. Nous sommes loin de la chanson que nous fredonne régulièrement Mme Picard dans la presse et dans les conseils de quartier; "tout va bien Mme la Marquise…". Une augmentation de 43% des trafics de stupéfiants en 2017, +29% des ports d'armes toujours en 2017, ce n'est pas un "tout petit rien". Nous n'avons qu'un regret : il nous faudra attendre janvier 2019 pour voir ce dispositif devenir opérant sur Vénissieux...

L'appellation de ce dispositif me questionne cependant : qu'en pensent les policiers "classiques" ? Ne doivent-ils pas se demander ce qu'ils font de leur journée s'ils n'ont pas en charge eux aussi la "sécurité du quotidien" ? Cette "nouvelle" approche ne doit pas retomber dans les écueils des "policiers-copains" de la police de proximité d'autrefois. Il est plus que jamais temps d'en finir avec la "présomption de culpabilité" des forces de l'ordre. La prévention, même si elle est plus que souhaitable et nécessite notamment une remise en cause de la politique municipale jusque-là mise en œuvre, ne doit pas remplacer les nécessaires sanctions.

Les habitants des quartiers ont aussi droit à la sécurité, populaire ne doit pas rimer avec "insécuritaire". Après les errements de ces dernière années, il est temps de se ressaisir et d'opérer à la réaffirmation de la justice en augmentant les places de prison pour que les peines prononcées soient exécutées et ainsi mettre fin au sentiment d'impunité des petits caïds qui prennent en otage notre commune, nuisent à la mixité sociale et au développement d'une vraie égalité des chances. 

Enfin, pour que cette expérimentation ait tout son sens, je demande, en tant qu'élu et leader de l'opposition à Vénissieux, la création d'une commission municipale d'évaluation de ce test. Une commission dans laquelle non seulement l'ensemble des composantes du Conseil Municipal doivent être représentées, mais également un panel d'habitants du quartier dont la sélection ne soit pas pipée…
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Christophe GIRARD

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